La prise en charge ostéopathique des équidés s’adresse aux chevaux, poneys et ânes quelque soit leur activité.
L’organisme des chevaux de sport et d’élevage est fortement sollicité dans le but d’atteindre un bon niveau sportif ou de production.
Les performances des athlètes dépendent de l’intégrité et du bon fonctionnement des systèmes impliqués dans l’effort : essentiellement musculaire, cardio-vasculaire et respiratoire. Ils sont eux-mêmes dépendants d’autres systèmes. Comment les muscles peuvent-ils créer leurs réserves d’énergie si le système digestif ne leur en fournit pas ? Comment le sang peut-il nourrir correctement les muscles si les reins n’en éliminent pas les déchets ? etc.
L’équilibre du sportif passe donc par l’équilibre de chacun de ces systèmes. Pour obtenir le confort du cheval dans son travail, il faut d’abord obtenir le confort du cheval dans son corps. L’ostéopathe tient compte de la globalité de celui-ci. Il s’intéresse à l’appareil locomoteur (sabots, muscles, ligaments, etc.) et fait le lien avec les autres systèmes. Il réharmonise l’ensemble afin d’éviter les risques de blessures, de rétablir l’homéostasie du corps, de le préparer aux contraintes mécaniques auxquelles il doit faire face dans les différentes épreuves et d’augmenter ses capacités et donc la performance.
La capacité de reproduction, de l’étalon et de la jument, dépend également de l’intégrité de plusieurs systèmes : le système hormonal, l’appareil génital, le système locomoteur, etc. Durant la gestation, la jument subit des modifications physiologiques (principalement hormonales) et des contraintes mécaniques dues à l’augmentation de la masse de l’utérus, des modifications posturales, etc. L’organisme fortement sollicité doit s’adapter en permanence et trouver un nouvel équilibre. L’ostéopathe peut suivre la gestation et aider l’organisme à s’autoréguler avant l’apparition de symptômes et de complications. Son rôle est également important dans la récupération après le poulinage, qu’il se soit bien passé ou non. Le passage du poulain impacte le bassin et les structures qui y sont rattachées sans compter, la chute brutale des hormones, la perte d’un poids conséquent, etc. qui demandent une nouvelle fois à un organisme épuisé de s’adapter.
Le bât de randonnée, l’attelage, la traction agricole et la monte en extérieur sont autant d’activités pratiquées par les ânes. Les charges et les contraintes mécaniques créent des tensions musculaires, des déséquilibres posturaux, des douleurs, etc. L’organisme compense jusqu’à l’apparition de symptômes et de pathologies. L’ostéopathie permet de favoriser, de maintenir ou de recouvrer un état de santé et d’équilibre optimal, de réduire les risques d’apparition de pathologies.
L’ostéopathie peut être préventive afin :
De préparer l’équidé à un concours, une compétition ou un effort plus soutenu que d’habitude.
D’assurer un développement et une croissance optimaux chez le poulain et l’ânon.
De maintenir l’équidé vieillissant au meilleur de sa forme, de soutenir les fonctions métaboliques et d’améliorer son confort.
Elle peut être curative :
En récupération après un effort intense, une compétition, un concours ou une course.
Après un traumatisme, une opération, une maladie pour lever les compensations et favoriser la récupération.
Lors de problèmes de fertilité, de mise-bas difficile pour la mère et/ou le poulain, de troubles du nouveau-né.
Lors de pathologies chroniques, de troubles systémiques entrainant des compensations, des restrictions de mobilité, des asymétries, etc.
Quand consulter ? (liste non exhaustive)
Problèmes locomoteurs : boiteries, irrégularités persistantes non expliquées, raideurs de l’allure globale ou du dos, défaut de souplesse ou d’équilibre, suivi d’entorse, baisse de performance, défaut d’engagement, difficultés à réaliser un exercice, difficultés présentes à une main, se décale, fautes répétées, se traverse, dévie de sa trajectoire, difficulté à abaisser les hanches, à s’incurver, à changer de pied, difficulté dans les transitions montantes ou descendantes, déformation des membres du poulain, etc.
Baisse de performance, difficultés de récupération après l’effort.
Manifestations de douleur ou sensibilité : défense subite au travail (ruade, rétivité, encensement, refus, etc.), réaction au sanglage ou au pansage, refus du mors, dorsalgie, lombalgie, agressivité, hyperactivité, etc.
Changement de comportement inexpliqué.
Après une chute ou un traumatisme
Troubles de la sphère uro-génitale*: irrégularités des chaleurs, chaleurs discrètes, dysfonctions ovariennes, poulinage difficile, testicule ectopique, subfertilité, difficulté à uriner, cystite à répétition, infections répétées de la sphère génitale, etc.
Difficultés respiratoires chroniques* : cornage, essoufflement, toux récurrente, asthme, etc.
Troubles digestifs répétitifs*: diarrhée, constipation, perte d’appétit, amaigrissement, coliques, après une obstruction œsophagienne, troubles hépatiques, ulcères, etc.
Problèmes de peau*
Troubles endocriniens* : syndrome de cushing
Pathologies chroniques* : fourbure chronique
Atteinte du squelette* : suros, conflit de processus épineux, syndrome de Wobbler
